6 avr. 2012

Petit Dialogue



Tu me fais entrer dans une chambre où trône un magnifique fauteuil. Tu t’y assois. Et tu me parles :
« - Anne, déshabille-toi !
Je  commence par enlever doucement mon petit pull plein de boutons. Un à un je les défais, lentement, en te regardant par en-dessous. J’ai conscience d’être debout, devant toi, alors que tu es assis. Et cela me gêne : non seulement je n’ai pas l’impression de te dominer malgré ma position supérieure, mais j’ai cette sensation d’être humiliée de ne pas être assise, reposée, à ton égal. Et ton regard me signifie bien que le Maître, c’est toi, qui puis t’asseoir, alors que moi, soumise, je dois rester sur mes pattes, sur mes talons, debout, exposée à tes vues.
Je pose soigneusement mes vêtement sur le dossier d’une chaise, j’ai déjà constaté comme tu étais soigneux toi-même, et je ne veux pas me comporter comme une chienne lubrique et impatiente. Je veux contrôler au moins la part du temps qu’il me reste à agir, avant que tu ne te l’appropries. Maintenant, mon corsage, puis mon soutien-gorge. J’enlève enfin ma jupe, et le tout est attentivement plié sur la chaise.
-As-tu ton collier ?
- Oui, Maître.
- Apporte-le.
Je me tourne vers mon sac, et le temps de l’ouvrir et de plonger la main vers le petit étui satiné dans  lequel je garde précieusement mon collier, je réfléchis. Que veut-il ? Qu’est-ce qui pourrait lui plaire ? Comment le satisfaire ? Je me tourne vers toi. Je te défie du regard, droit dans les yeux, et je te sens tressaillir d’une juste colère. Alors, solennellement, je baisse la tête, je pose un genou par terre, puis deux, et bras tendus, à l’horizontale au-dessus de ma tête, je te tends mon petit paquet précieux en rampant jusqu’à toi. Tu le prends, tu l’ouvres, tu en sors mon collier. Je m’approche imperceptiblement, le cœur battant, mal au ventre de désir, je me mets à mouiller d’envie et d’amour, et je pose ma tête respectueuse sur la pointe de tes genoux.
Tes mains encercle mon cou, passe le collier, un doigt s’immisce entre le cuire et ma peau, tu sers la boucle. Sans que je sache ni ne vois d’où cela provient, j’entends le déclic d’un petit mousqueton, et tu tires sur une laisse qui m’abaisse jusqu’au sol. Tu poses un pied sur la laisse, et tu me maintiens ainsi, alors que tu te lèves…
- Ceci est ta place, pour ce soir. Je ne veux plus te voir au-dessus de moi.
Tu commences alors à te déshabiller, avec une lenteur encore plus appropriée que la mienne, et chaque pièce de ta vêture, passe devant mon visage et flatte ma croupe. Je sens ton parfum, celui de ta cigarette, et je m’en imprègne comme une droguée à qui cela a tellement manqué.
Tu te baisses un peu pour récupérer la laisse, tu l’enroules autour du bras du fauteuil, en chaîne courte. Tu pantalon glisse sur tes chevilles, et tu me redresse d’un doigt, ta tête au niveau de ton slip. Je vois le renflement de ta bite, elle m’aimante, je tends imperceptiblement mon nez vers elle, je voudrais la respirer aussi, plaquer ma bouche contre l’étoffe et souffler toute la chaleur de mon excitation au travers pour réchauffer et préparer cette queue à mes lèvres. Mais tu ne m’en laisses pas le loisir.
- Tu la veux, n’est-ce pas ?
- Oui, Maître, s’il vous plaît, je ne l’ai jamais vue… jamais sentie… Je veux la connaître, je vous en supplie.
- Il est certain que tu vas la voir…
Et pauvre de moi, je traduis « l’avoir »…
Tu sors alors ce pieu tendu, ferme, conquérant, que tout mon corps appelle en moi. Je me mets à ouvrir la bouche, je me prépare à la recevoir avec une gourmandise et une délectation qui me font saliver. Naïve...
Tu te branles devant moi, tu me regardes de haut avec un sourire ironique et tu te branles comme un fou, me montrant bien qu’il ne sera pas question que je la touche.
- Tu voulais la… voir… Tu la vois, n’est-ce pas ? Et tu voulais la goûter, tu vas la goûter, ma petite chatte.
Alors, tu éjacules sur mon visage, sur mes seins, et tu étales tout ce foutre jusqu’à mes lèvres en me disant :
-Bois ton lait, ma petite chatte !

 

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