31 mai 2012

Vous me faites tourner la tête....




Notre relation D/s surprendrait plus d'un lecteur de blog de soumises car notre relation est quotidienne, matériellement quotidienne aussi, 24/7 totalement, jusqu'au moindre détail de notre vie.

Maître, oh Maître, vous me faites tourner la tête, comme ce manège qu'hier vous m'avez fait prendre... car hier, c'était la fête de mes printemps (et de mes hivers aussi), et vous m'avez fait parcourir tout Paris à la recherche de mes émotions.

Maître, oh Maître...
Il ne vous a pas suffit de m’emmener voir l'expo sur Helmut, aux jambes multiples... c'était aussi un cadeau pour vous, n'est-ce pas? ;-)
Vous m'avez fait pique-niquer sur une pelouse parisienne, dissimulée derrière le musée de la Poupée (cela ne s'invente pas, en l'occurrence, pour une fétichiste!)
Vous m'avez enserré la taille dans diverses contraintes chez Phylea pour finalement définitivement me faire perdre 10cm en m'offrant un corset court. Vous m'avez fait descendre au sous-sol de Métamorphose à la recherche d'un hypothétique collier parfait.
Vous m'avez secouée comme une petit bouteille d'Orangina dans un grand 8 à la Foire du Trône, pour me mettre la pâtée au basket et au palet (mais je me suis vengée à la carabine, non mais!). Vous m'avez aussi, d'ailleurs fait honteusement tripotée par des fantômes improbables dans les trains du même nom (et par deux fois!!!)
Vous m'avez soulevée au-dessus de la mêlée pour torturer mes seins sur une grande roue, en plein soleil, et au grand air... Ah qu'il fait bon à 25m au-dessus de la pelouse de Reuilly...
Vous m'avez posée telle une précieuse, au bord de la Marne, dans une charmante guinguette pour m'abreuver de bulles légères, avant de m'emmener au restaurant.



Vous....

En même temps, nos relations paraissent à tous des relations vanille: nous nous parlons avec naturel, je vous mène en bateau avec délectation, nous rions toujours de bon coeur, nous nous tenons la main dans la rue (oïch, oui, cela fait très très Vanilla...), je choisis mes plats à table, et même les vins, vous m'embrassez tout le temps, je danse comme une folle en voiture, vous, vous chantez à tue-tête! et faites l'idiot dès que l'occasion se présente... 
Oui, nous devons paraître très vanille jusqu'à ce que.
Car je vous vouvoie et vous me dites tu, quelque soit la personne face à nous.
Car quand vous claquez des doigts, je baisse la tête et surtout les yeux avec cette petite moue d'impertinence que je n'arrive pas à effacer.
Car vous me mener partout, au musée, au restaurant, dans la rue, par une petite poigne fermée dans mes cheveux.
Car je vous appelle Maître, toujours, même de loin, quelque soit l'endroit.
Car je porte constamment un collier très très ras du cou, et que mes larmes n'y pourront rien changer (je vous entends déjà chanter...).
Car je vous demande des permissions qui paraissent étranges à certains.
Car il m'arrive de réajuster des bas en pleine rue.
Car je n'ôte pas mon collier sans vous demander la permission.
Car je suis des règles, que j'ai malheureusement parfois un peu de mal à ne pas... escamoter!

Nous...

...Sommes de joyeux drilles, larrons en foire et amoureux constants. Mais avec des conversations qui sonneraient discordant dans la symphonie des couples habituels.
Cette musique accompagne ma vie et Oh Maître, elle me tourne aussi la tête. Elle n'a rien de fantasmée car elle est quotidienne. Vous ordonnez jusqu'à mes rendez-vous avec le médecin.
Point de grands scénarios élaborés, minutés par un réalisateur frustré: s'il faut s'arrêter pour me fesser, une place, là, entre deux autres voitures fera l'affaire. Si un rôdeur nous dérange en bord de bois alors que vous aviez une idée soudaine en tête, qu'à cela n'y tienne, nous repartons vers de nouvelles inspirations...

Et quand dans mes allées et venues de travail je frôle votre zone géographique, nos coeurs se rassemblent aussitôt pour une entrevue opportune.

Nous...
... devrions paraître un bien étrange couple D/s pour qui lit les blogs de soumises... Mais Oh Maître, vous me tournez si bien la tête... et j'en redemande encore, et encore avec cette impudence totale qui me pousse à ne vous remercier qu'en fin de post!

Merci Maître.
On passe à la vitesse supérieure?




24 mai 2012

Passer du rire aux larmes... ou inversement.



Larmes, Man Ray


Il y a bien une chose qui caractérise la relation D/s, quand elle est vécue à plein, en 24/7, c'est qu'elle engouffre tout de votre être. Elle l'avale dans son outrance, sa exacerbation des émotions, dans le remise en cause de votre quotidien et de vos réflexes vitaux.

Man Ray

Je suis une hyper-sensible, tout m'atteint, tout m'est émotion. Jeff est à fleur de peau, je le ressens, et m'angoisse. Jeff est heureux et se lâche, je suis joyeuse et légère. Jeff est grave voire sévère, je suis sereine...

Au fur-et-à-mesure que les règles arrivent, nous sommes à la 4ème, je réagis donc selon ma nature profonde: avec les sentiments, épidermiquement, comme l'animal éponge là, posé dans le coin sur le petit coussin (là, je parle de mon chat :-), le vrai.)

Et la règle 4ème porte sur le collier. Elle est d'autant plus difficile pour moi que je ne portais jamais de collier avant de connaître Jeff. J'avais même tendance à les perdre ou les casser, pour le peu que l'on m'en a offerts.

Or je passe avec cette règle, non seulement de l'absence à la présence omniprésente d'un collier, mais de l'intime au public: car il y est édicté que je dois porter le collier de soumise métal en public.

Il faut savoir que je suis très complexée (je ne peux pas dire ici ce que je pense de moi, je me ferais tuer, ou tout du moins, punir sévèrement... donc imaginez juste ce de quoi peut se qualifier une femme très très mécontente de son physique.). Mon objectif dans la vie -surtout qu'une partie de ma vie se déroule devant un public (n'imaginez surtout pas que je suis présentatrice tv, c'est incompatible avec ce que je viens de vous dire sur mon apparence ;-)!), est de passer inaperçue. Toute petite. Dans mon coin. Je suis celle qu'on ne remarque pas quand j'entre dans une salle de resto, je suis celle qui est habillée en passe-murailles, je suis celle qui est le contraire de l'audace vestimentaire ou du bling-bling.

Jeff m'a déjà imposé le port des bas, maintenant, du collier métal avec son anneau  visible...

Ce matin, j'étais bien... disons... je suis passée aux larmes.

Alors je réfléchis, qu'est -ce que cela remue en moi. Quelles sont les remises en cause de l'image que je projette aux autres, et surtout de l'image intérieure si pitoyable que j'ai de moi. Quelles sont les souffrances qui remontent, juste émergées par le port d'un simple collier. Sur quelle voix de l'acceptation me mène mon maître, et ce malgré ma douleur et mes larmes?

Je sais qu'il faut que je le laisse faire, que je me laisse faire. Mais c'est parfois dur. J'apprends. J'apprends à entendre je t'aime, que je suis belle, qu'il est fier d'être à mon bras, que j'ai bon goût, tant de douceurs, tant de joies... qui me font mal.

Je sais qu'il y a maintenant un certain nombres d'entre vous qui sont des lectrices ou des soumises. Cela m'intéresserait d'avoir votre opinion.

Merci d'avance.


22 mai 2012

Adresse parisienne


Bon, wouai, je vais faire mon parisianisme de base. Mais...
Purée, découvrir cette adresse c'est comme aller au paradis, ou mieux, l'enfer, puisque le showroom est au sous-sol.

Il m'a libérée Monsieur Riquet: 1. finis les portes jarretelles défaillants à 4 branches 2. finie la ruine! et surtout, surtout, 3. finis les achats sans savoir ni essayer sur le net...

Bon Monsieur Riquet vend  bien entendu du Cervin, mais pas à n'importe qui: il travaille essentiellement avec les artistes, (les "hom'oh com ils disent", ou les filles du Crazy), avec des actrices aussi ou leurs habilleuses (tout 8 femmes est passé par là, juste à imaginer la Deneuve, je ne sais pas... mais...).
Et Monsieur Riquet a eu la riche idée d’ouvrir aux particuliers... Tan pis s'il n'y a pas de vendeuse, tant pis si la cabine d'essayage sont les toilettes (il faut dire qu'elles sont plus grandes que les cagibis rétrécis de Zara). Et puis, comme le dit si bien Monsieur Riquet, ceux qui cherchent ce type d'articles savent généralement ce qu'ils veulent trouver...

Dont acte. NOUS, Maître et moi.  

Et puis Monsieur Riquet, il a des secrets:  ses copains du Boogie, au sous-sol, un show-room époustouflant avec pianos (4 droits, 1 1/4 de queue), un bar à mixologie où de jeunes expérimenteux cherchent une nouvelle classification des cocktails: cocktail molotov qui fait toutes ses vidéos dans le sous-sol de Monsieur Riquet.

Alors, pas de devanture avenante, pas de vitrine aguicheuse, mais une super styliste pour vous apprendre le style et comment vêtir un porte-jarretelles sans que cela se voit sous la plus indiscrète des jupes, des idées à foison, et si vous êtes sages et passionné, des trésors comme ces bas vintages Yves St qui se cachent derrière une petite porte de placard...

Et puis l'essentiel, pour mon fétichiste préféré!, du bas nylon excessivement peu cher (moi à 8€80, je suis repartie avec 10 d'entre eux, dont des poudrés qui me pâment... Pas'M....aître, car il aime quand on les voit. Mais j'avais l'argument imparable: "Mais mon maître, quand il fait si beau et chaud, c'est mieux que les jambes nues, non?


Allez, je vous donne l'adresse car je suis bonne mais je te le dis: t'as intérêt à être super gentil avec Monsieur Riquet qui est l'amabilité et la courtoisie même, sinon je mors!
Rrrrrrr.... :-)

PS: bientôt du 8 jarretelles à essayer... hmmm j'y retourne en juin!!!! Qui veut m'accompagner? Mais non, pas vous Maître, vous êtes d'office du voyage...
Ah... vivez avec un Maître fétichiste qui entre dans la cabine avec vous! J'fous'churre!!!!

19 mai 2012

Demande


Jeff, tu fus soumis, tu fus épris, tu fus...
Aujourd'hui, "Tu" n'est plus.
Je te présente ma nuque courte, mes reins penchés, mes mains ouvertes.
Dans ma paume: mon coeur, mon immesure, mes idées d'absolu...
Jeff, je te demande humblement de m'accepter en tant que Ta.
Soumise à tes ordres, soumise à ta loi, soumise à ton désir,
tu modèleras à ta guise mon être, tu laceras à ton goût mon esprit, tu contraindras mon corps selon ta volonté.
Ta... je suis Ta. Pour l'éternité que durera notre relation, je serai l'amie, la chipie, l'insolente, l'ironique et j'espère, toujours la joyeuse.
Ta... je suis Ta et pour l'éternité que durera notre relation, je veux devenir la plus dévouée des servantes. Je te baiserai le matin pour t'éveiller, je te baiserai le soir pour t'apaiser, mes lèvres seront la berceuse de tes jours.
Ta... je suis Ta et pour l'éternité que durera notre relation, je veillerai à ce que ton imagination et ta vigueur soient en éveil pour que tu saches toujours que faire de cette petite chose encombrante que tu viens d'adopter.
Ta... je suis Ta et pour l'éternité que durera notre relation, je régnerai sur ton coeur comme toi sur mon âme, et rien, oh rien, ne me délogera de mon pré carré.
Ta... je suis Ta, et je n'aspire qu'à une chose, que vous posiez ce collier à mon cou pour devenir Vôtre.
Jeff... "Tu" n'es plus. "Vous" êtes... Jeff.
Puis-je dorénavant vous appeler Maître?
Ta.

18 mai 2012

Passation de pouvoir


Rien n'aurait pu me prévenir de la forme de soirée que j'allais vivre. Allons, des passations de pouvoir, nous en avions eu une la veille. Et des mises au colliers, j'en ai lues des tonnes. Mais que je sache, je ne m'attendais pas à cette tension, à mon stress, à l'étrange nature que ce moment allait prendre.

Je vous attendais derrière la porte, à genoux, mes deux carnets posés devant moi, le cou juste ceint d'une cordon de cuir que j'avais fabriqué dans l'après-midi. Mes yeux et la tête baissés, mes mains posées sagement sur mes genoux, je vous attendais. Vous n'aviez donné aucune instructions si ce n'est féminine. Vous avez eu tout de même un hoquet, vous ne vous attendiez pas à que je vous accueille ainsi.
Mais mon coeur était tendu, toute la journée, j'avais été malade -un peu à la manière de Sabine Azema dans Tanguy, vous savez: hips! Tffffff.... Une horreur.
Vous n'étiez guère plus brillant, je pense.
Vous avez essayé de nous détendre: un peu de champagne... des caresses... une position bien appropriée. Rien n'y faisait. Une fessée? Toujours tendu comme un clou sur une selle, la soumise!
Vous avez alors pris d'autres chemins. Vous avez ouvert vos paquets. Il est curieux de voir son "futur" maître les yeux brillants d'impatience comme un enfant devant l'arbre de Noël. Vous avez essayé le premier collier: il ne vous a pas satisfait comme vous le désiriez. Trop léger, finalement, trop mince aussi. Moi, bien sûr, il me convenait!
L'autre collier, je le connaissais: un jour où nous parlions de nos goûts, je vous désignait celui que vous aviez commandé, sans savoir que votre choix s'était porté sur celui-là. Les grands esprits... n'est-ce pas? se rencontrent parfois.
Pour l'instant, je suis tendue, collier froid et  mains glacées... Bon, vous durcissez le ton.
"Ma, le seul mot qui compte est "stop". Je n'en reconnaîtrai pas d'autre."
Vous ôtez le collier métal. Vous placez le collier cuir. Il est haut, il est rigide, il appuie cruellement sur ma glotte. Vous le lacez, les liens sont en cuir, vous le serrez.
Je ne sais plus ce qu'il s'est passé ensuite, je me souviens d'être à quatre pattes, vos mains puissantes sur mes fesses. Je me souviens aussi d'être à genoux, les yeux bandés, de vilaines pinces reliées par une chaine. Vous expérimentez leur réglage, me faisant jeter des cris muets. Je me souviens surtout des chaines que vous passez à mes poignets, qui courent sur mon corps froides et insensibles. De la chaine cruelle qui vient s'incruster entre mes lèvres mouillées, qui pénètre mon cul comme un serpent indécent. Je me souviens du cisaillement, de la douleur des seins. De ces pinces que vous ôtez, des deux longues et fines baguettes de bambou que vous leur substitués et de ces élastiques qui roulent de plus en plus proche de mes tétons, les enserrant d'une morsure insupportable. Et vos mots:
" Je ne veux pas te les enlever tout de suite, je suis fière de toi, tu es ma chienne..." Et je résiste. "Tu es courageuse, ma soumise, tu..."
Je me souviens surtout de mon texte, ce texte que je répète depuis des jours et qu'il faudra que je vous récite pour vous dédouaner à jamais des tortures que vous m'offrez, des plaisirs que vous m'infligez.
Je me souviens de vous assis, m'empalant sur vos doigts, assise sur une de vos cuisses, m'intimant de me frotter comme une petite chienne trempée...
J'ai fini par dire stop, vaincue, entre contractions et seins meurtris. J'ai finis par avouer mon impuissance, ma reddition. 

Une soirée étrange, hors du temps, sans cérémonie...
Une soirée de mise au collier.
Une soirée à nous.

(demain mon petit texte...)

13 mai 2012

Un jour, mon maître viendra...

Mon Prince, plutôt. Car je suis une indécrottable romantique, et regarde: même Blanche Neige ne rêvait que de cela, n'est-ce pas?

Meuh, non, je te parle de Blanche- Neige, pas des sept nains...Donc, de celle-ci:
Ne faisons pas la biche apeurée ou pire les larmes de Bambi. Cette semaine, je vais passer un collier, et je n'aurais plus à chanter à tue-tête mes mièvreries de romantico-maso, car mon Prince est venu. Et il m'a dit des mots d'amour...
Ces mots d'amour, si troublants et tendres
Que j'aurais tant plaisir à entendre !
Qu'il vienne, je l'attends,
Craintive et cœur battant,
Dans ses bras, alors,
Mon beau rêve enchanté
Deviendra réalité !
(ce sont les paroles! sisi! du dessin animé!)

Ah... si tu savais combien je suis heureuse. Que les quêtes sont belles quand elles arrivent à terme et qu'elles s'ouvrent sur d'autres chemins.
Je te parle à toi, mon ami, car sinon, il faudra que je dise vous, mon Maître. Et je le dirai au cœur de cette semaine, avec ferveur et soumission.

Tu connais le début du texte que je te déclamerai aussi... mais pas la suite. Je te dirai pour la dernière fois: Jeff.
Alors, Jeff, mon amour, je te dis Tu pour la dernière vie de mon cœur d'insoumise:
Jeff tu es entré dans ma vie comme un rêve de craintive, comme Blanche Neige je t'ai attendu, non pas ce que nous avons traversé récemment ensemble, non, j'ai attendu l'essence de ton être, ce qui pouvait exprimer au mieux un maître, un aimant, un dominant.
Jeff, malgré tes maladresses parfois, tes doutes souvent, tes angoisses puissantes, tes humanités en fait, tu as la fermeté de me dire: A mes pieds! ou si je faute: Tu seras punie! et je le suis en effet.
Jeff, par ta tendresse, par te douceur, par ta sensualité, tu me portes à accepter l'au-delà, la douleur absolue, l'humiliation des genoux en public, les défis de preuve incongrus.
Jeff, tu ne rends pas ta soumise muette, tu lui donnes la volubilité d'une fantaisie amoureuse, tu lui donnes l'énergie d'une rebelle courbée.
Tu fus l'ami, tu fus le timide même! Face à la prérogative ambulante que je suis, je me souviens de tes jauges en pourcentage d'assurance...
Puis, Jeff... tu devins Mon, tu devins Monsieur, tu seras Maître...
Tu m'as appelée mon cœur, ma soumise, Ma, toujours... Un jour, ton regard a changé, tu as dépassé le fantasme, le rêve, tu as incarné ton propre rêve et tu as vu la femme, tu as révélée l'enfant, la candide, tu as brisé les barrières, tu as levé le heaume. Et tu m'as vue, en vrai, ce que j'étais, ce que je pouvais devenir...
L'armure était d'acier, pourtant, l'épée de souffrance.
Jeff, tu as tout balayé. Mes larmes de soulagement ont jailli, les rires ont explosé sous ta torture. Des éclats de bonheur, des coupes de champagnes qui sonnent en se brisant sur le sol de la fête.

Jeff, j'ai accepté naturellement que tu deviennes mon maître, que tu sois mon joug.
Et franchement, j'ai envie de chanter:
Demain, mon Prince est venu.... Et je suis là, craintive et cœur battant.
Mon rêve enchanté est devenu réalité.

Allez, Monsieur, on dédramatise tout cela, je ne serais pas moi sinon et on s'en remet une couche?
A la bonne vôtre, vous savez, comme quand vous me tendez votre main et que sachant que vous ne partirez pas tant que je ne vous aurai pas saluer correctement, je vous sers la main en vous disant!
"Salut! Maître!"
(éclat de rire.... oh, comme je vous aime....)

 Je sais vous me détestez :-)




11 mai 2012

Rouge baiser


Vous m'avez observée, bien attentivement dans le miroir. Le crayon rouge dessine mes lèvres d'une frontière carmine. Puis, le tube, comme un avant goût de votre pénis, éclabousse ma bouche d'une flaque de sang.
Dans un aller retour des lèvres, généreusement frottées l'une contre l'autre, j'égalise la matière, j'assouplis mon outil.
Vos main attrapent mes cheveux, les arrachent presque de ma nuque: vous tournez brutalement mon visage vers votre bouche, vers un baiser qui ne viendra pas. Vous contemplez ces lèvres incarnées. Elle se tendent comme une cerise juteuse, vers un Graal qui n'est pas si haut.
Alors, je sens le poids de votre désir appuyer violemment sur ma tête pour fléchir tout mon corps vers votre queue. D'une main habile, vous entrouvrez votre pantalon, et au milieu du tissu, sort turgescente, une bite rose et tendue.
"Doucement, me dites-vous... je veux voir tes lèvres m'encercler."
Je tends ma bouche, je gonfle mes lèvres, je les fais pulpeuses et le feu de leur vermillon couronne ce bâton de délice.
Je vais doucement vers votre pubis, je règle ma cadence pour avaler le plus lentement possible ce sexe que j'aime tant, et pour que vous profitiez pleinement de ce rouge baiser, je vous enfonce progressivement vers ma gorge. Je vous avale à fond et bientôt votre queue a disparu complètement.
"Oh Ma..., me dites-vous dans votre soupire, alors qu'en petite fille assouvie de gourmandise, je lève vers vous un regard candide.

Rouge Baiser, couleur 420, Rouge Flamboyant.

8 mai 2012

Déclaration d'amour


Mon, c'est ainsi que je m'adresse à Monsieur la plupart du temps... vient de déclarer sa flamme sur son blog ou plus exactement vient d’officialiser sa flamme sur son blog.


Qu'est-ce qu'un maître amoureux? De quel sorte d'amour s'agit-il? Comment le définir par rapport à un amour vanille par exemple?

Honnêtement, pour une soumise, c'est plus facile, je le pense sincèrement car elle est guidée hors de ce type d'amour égoïste qui souvent, en terme vanille, nous pousse à tirer la couverture jusqu'à nous, jusqu'à dépouiller l'autre des oripeaux de la passion et à lui glacer le cœur.

Non, pour moi,  la soumise reçoit de son maître la voie du don, l'épanouissement dans l'amour offert et ouvert à l'autre, l'absolu d'une passion sans cesse renouvelée....

Attention, je ne suis pas non plus dans le monde des bisounours, hein? Je ne dis pas que la soumise n'attend rien et est d'un désintéressé total! Pas folle la guêpe, quand même. Mais là n'est pas le propos, donc je ne développe pas.


Alors, le maître... comment aime-t-il? Est-ce un assouvissement de son pur plaisir égoïste? de ses désirs les plus enfouis?  de sa satisfaction dominatrice?

Que signifie-t-il quand il vous dit: " je t'aime, ma soumise...."

Je sais que si Jeff se dit amoureux, il l'est vraiment. Je le vois, et mieux, c'est un amour que je sens. Profondément. Il y a un élan, une tendresse, un désir de communier avec l'autre...

C'est un amour qui prend, sûrement. Qui s'empare aussi...

Mais profondément, qu'est-ce aimer sa soumise...
Je ne peux que vous dire ce que je ressens de lui. Voici.

Quand Jeff dit qu'il m'aime, il saisit le pouvoir que je lui tends. Je lui donne mon corps, mon âme, ma volonté. Il s'en empare parce que je les lui porte au creux de la main.

Mais quand Jeff dit qu'il m'aime, il porte aussi un regard sur moi. Il considère  ma petite hauteur de fragile et de forte à la fois. Il sait qu'il a la responsabilité de canaliser tout en éduquant. Il rassure la femme complexée, il reprend la femme insolente.


Son amour n'a pas de demi-mesure. L'émotion est là, présente sans cesse, intense, sans concession. Ce que nous ressentons entre en résonance et de nos position respectives, nous fait interagir de façon fusionnelle. Il y a un besoin ancré de communier ensemble le sentiment. Et cet amour de Jeff rejaillit sur moi comme un éclat de lumière...

Son amour n'exprime jamais la colère ou la déception de son implication. Si je suis difficile -ce qui est un doux euphémisme-, si je chute dans ma soumission, si je suis contrariante ou si je désobéis, Jeff n'a pas ce type d'ego qui lui fera prendre la chose comme une attaque personnelle...
Essayez Messieurs les vanilles d'en prendre de la graine, d'ailleurs, avant de blesser le vôtre.
Jeff va considérer son amour comme une responsabilité, non comme une chose fragilisée par mes comportements. Il saura alors non seulement ne pas se vexer dans son amour propre croyant que je le fais exprès pour le contrarier ou pire, lui faire mal, mais il saura aussi m'expliquer en quoi mon attitude est déplacée, et surtout inappropriée à ma position.


Son amour n'est pas que déclaratif.
Il n'oublie jamais de me rappeler combien je le rends heureux d'être là, d'être moi, combien il a besoin de ma présence auprès de lui.
Il n'oublie pas que notre complicité est un ciment et que notre dialogue, l'indispensable à une relation saine. Ah, bien entendu, j'en entends qui disent: quoi, la soumise parle? Ben oui, elle a une voix et elle l'exprime. Même souvent fortement, non mais!
Quand mon Jeff me dit qu'il m'aime, il y a un abandon et une fermeté mêlées qui me troublent tant, un contrôle et une douceur à la fois qui me bouleversent.  Je chavire dans son don et dans sa prise.. Je fonds à sa chaleur et à son emprise.
Quand Jeff me dit qu'il m'aime, il devient parfois froid et distant, m'abaisse à ses pieds et me les fait baiser, puis un instant auparavant, il m'a juste demandé s'il me l'avait dit aujourd'hui? Ses yeux ont brillé et sa bouche s'est tendu comme un appel à la gourmandise...
Quand Jeff me reprend, il me rappelle combien il adore cela, et sait que j'aime aussi tout autant et  que s'il ne le fait pas, je suis déçue...
Quand Jeff me punit, s'il sent que je perds pied au-delà de ce qui devrait se passer, il me porte la bienveillance qu'il faut pour ne pas me faire vaciller dans la blessure psychologique.
Et quand je provoque -ce que je fais, allez, sans mentir, au moins une fois par heure, voire plus,- il m'aime assez pour me rappeler combien je vais prendre... sachant qu'il va voir mon sourire s'épanouir sur mon visage.

Sinon, Jeff est un romantique indécrottable:  il aime mon cou au point de vouloir l'enserrer tout le temps, et pas que d'un collier. Ses mains se portent à cet objet de désir comme une serre de proie.
Il déclare mes yeux comme deux appels au meurtre, mon sourire comme une provocation à l'amour.
Jeff m'embrasse comme on avalerait une âme, il est le vampire de mon souffle.

Et pour couronner le tout? Voyez comme il m'aime: il se dit amoureux et n'a aucun peur de le dire à ses amis.
Un amour D/s. Ce n'est peut-être pas cela pour les puristes mais pour nous... C'est notre vie. Et c'est tout ce que j'attendais, depuis tant d'années...

Ps: je dois vous préciser... je vous parle de Jeff. Mais dans la vie, je lui dis Mon, Monsieur, de plus en plus Maître, mais... jamais Jeff! Jeff... c'est son nom quand je parle de lui à mes amis. :-)




6 mai 2012

Spéciale dédicace électorale à mon fétichiste préféré


Bon, je vous en ai même trouvé une en rouge, considérez mon abnégation! Non seulement je vous porte sur plateau une femme que je considère belle donc rivale potentielle à vos yeux de kinky, mais en plus je vous la sers dans la bonne couleur!

 Je vous offre même son cul! C'est dire comme je vous aime ;-)



 Ses très jolis seins... aussi...




Aïch, je dois être masOOOOOO!


Sinon, elle est belle et il n'y a pas que sa coiffure, puisque vous m'avez si bien fait remarquer que mes cheveux courts ne satisfaisaient pas du tout, mais alors pas du tout votre perversité sadique.
Il y a surtout un cerveau derrière tant de beauté, de féminité et d'élégance (rien à voir avec une momie dans sa jeunesse perdue et son statut social capable de sacrifier à toutes les bassesses -je parle de se renier dans ses valeurs et ses idées!)
Donc, voici les images de notre première Dame, en tout... à qui vous reprochez ses pantalons (mais c'est parce qu'elle complexe sur ses jambes...)

mais qui a tellement autre chose pour combler un homme :-)

3 mai 2012

Joie des rencontres ordinaires...

Votre bonjour tendre et enlacé fut de courte durée, et votre bouche charnue s'esquive très vite. Vous n'avez ôté votre manteau que quelques secondes après être entré. Et vous dépouillant ainsi des oripeaux de l'extérieur, tout a basculé d'un coup.

"- Apporte-moi un whisky!
- et tes carnets..."

 

Parce que oui, depuis quelques temps, j'ai un nouveau carnet qui s'est additionné au premier: un carnet de règles. J'ai moins ri que la première fois quand vous me l'avez fait inaugurer. J'ai même eu peur que vous ne m'imposiez ce type de contrat stéréotypé qui circulent sur le net et qui m'atterrent chaque fois que je les lis. Même s'ils émanent tous d'un contrat "historique" des origines d'un couple de BDSM, je ne comprends pas pourquoi ils devraient d'appliquer à toutes et à tous et surtout pourquoi ils marquent tant aujourd'hui le manque d'imagination dans un champ des possibles que la relation D/s pourrait nous ouvrir.
Mais non, ce n'est qu'un carnet de règles qui exposent vos mesures face à l'impétrante que je suis. Et la première mesure est plutôt "soft"... mais je suis priée de l'apprendre par cœur, et de vous la réciter Monsieur au moment où il vous plaira...


Pour l'instant, tout va bien, je me sens dans mon petit rôle au confort maîtrisé. Je vous entends vous installer dans un fauteuil, je sers le whisky, j'apporte le verre et les carnets.

Vous buvez, tranquillement... Vous posez le verre sur le sol. Puis vous vous levez.

"Reste-là"

Je vous écoute aller à la buanderie, farfouiller.  Quand vous revenez, je m'attends à vous voir des pinces à la main, mais non, vous vous asseyez face à moi, les jambes écartées. Vous reprenez votre whisky, buvez une gorgée en me regardant. Puis le posez à nouveau.

 Vous avez défait les boutons de mon corsage, écarté largement le col, et sorti ma poitrine de son soutien gorge. Elle s'expose gonflée et projetée par les armatures.
C'est votre jeu préféré, travailler les seins. Vous adorez cela, vous adorez les  torturer, les malmener, les pincer. L'index, le pouce, et voilà mes aréoles enfermées dans un début de douleur. Je vous regarde,  vous me fixez derrière vous lunettes.
Vos yeux restent inexpressifs, détendus de leur certitude. Vous enserrez de plus en plus fort ces petits boutons réactifs et je sens monter dans mon ventre ma première contracture. Sans lâcher jamais,vous les attirez à votre hauteur, vous me faites monter vers votre visage, votre bouche, vers mon graal...

Elle m'avale, cette bouche, elle m'englobe. Vos lèvres aspirent mon souffle, votre langue s'enfonce dans ma gorge. Je m'abandonne à cette douceur, alors que ma poitrine n'exprime plus qu'une jouissance douloureuse. Je sens que ma chatte pleure cette peine qui la rend si désireuse de vous plaire, qui me porte vers ma dévotion et mon amour sacrificiel.

Vos mains me reculent, étirent mes seins vers le bas. Je suis scrupuleusement ma douleur, mon plaisir. Elles m'abaissent maintenant, me tendent vers le renflement du votre pantalon, vers la chaleur de votre entrejambe.

"Viens, ma gourmande, tu veux la goûter n'est-ce pas?"

Mon nez se colle à votre jambe, ma bouche à cette bosse. Il est dur, ce petit mont de désir. Il résiste sous les caresses de mes lèvres, il se cabre à mes coups de crocs et sursaute à mon souffle chaud...

"Tu veux la goutter, ma gourmande?
- Oui Monsieur, s'il vous plaît!"

Doucement votre pantalon s’entrouvre comme le sexe d'une vierge pudique, j'aperçois votre slip. La petite tache de plaisir que tout cela vous procure. Elle sort la tête rose de cette queue tant attendue, elle demande ma bouche, elle s'offre enfin à la goule. Vous saisissez mes cheveux et m'avancez vers ma tâche.

C'est alors que soudain, vous vous levez. Je suis mal placée,  trop cambrée sous vos jambes, trop en avant, j'essaie de me lever, de me reculer pour bien saisir votre bâton entre mes lèvres. Il m’échappe mais j'ai peur de m'aider avec mes mains. Vous les avez replacées d'autorité dans mon dos quand je les bougeais, alors je fais de mon mieux, forçant sur les cuisses pour me mettre à votre hauteur.

Votre queue à mes lèvres, j'entends votre abandon, votre queue au milieu de ma bouche, je sens votre plaisir, puis je perds le contrôle, vous empoignez plus fort encore mes cheveux et vous vous enfoncez à un rythme soutenu au fond de ma gorge. Mes yeux s'embuent, mon hoquet reflue, mais quel plaisir cette force qui se saisit de moi, cette puissance qui frotte ma langue et mon palais. Quel formidable abandon de vous sentir prendre possession de votre chose et en même temps perdre pied au point de peut-être ne plus pouvoir vous contenir et décharger enfin dans ma bouche.

Vous vous retirez, d'un coup.

"Ah Ma, je ne veux pas partir. Pas maintenant." Vous vous rhabillez, vous vous asseyez.

Vous m'avez replacée entre vos jambes, et reprenant votre whisky, buvant une gorgée, vous avez à nouveau attrapé mes seins entre les pinces de vos doigts. Je vous regarde avec dévotion. Je vous désire tant. Tendresse, amour et force. Je sais que vous n'hésiterez pas à malmener durement votre chose tout en la berçant de sensualité et son douceur.

Je vous souris. Vous y répondez. Vous plongez alors une main de votre poche et sortez deux pinces à linge. Vous les mettez sur les bouts de mes seins, puis les considérant, vous les amènent un peu plus vers l'extrémité. Vous avez la satisfaction de constater sur mon visage que la douleur est plus soutenue. Vous vous rencognez dans le fauteuil, sûr de votre fait et content de cet effet. Vous saisissez alors le carnet, l'ouvrez à la première règle:

"Bien! dites-vous dans un soupir d'aise, récite moi la première règle. Je t'écoute....."

Je me concentre, je la sais par coeur, j'ai un bon par coeur, du moins je crois... Vous commencez à tapoter sur les pinces, à y jouer comme les touches d'un orgue quand seul le point fermé peut réellement les faire chanter. Et c'est à la douleur que je pense. Je n'arrive pas à l'abstraire totalement pour me concentrer sur ces phrases  précises et délicates que vous avez ciselées de mots qui se ressemblent pour mieux me perdre. Je vais trébucher, je le sens, je confonds tout. Les mots s’emmêlent et je pense plus que les accoups de mes pinces qui se resserrent sur leur prise.

" Ce n'est pas cela, Ma. Recommence."

Je recommence, je répète, je me trompe. Je le sais, vous ne dites rien, vous ne souriez même pas. Je vous fâche, je n'aime pas cela, je me décontenance plus encore.

"Tu as fait trois fautes, Ma.
- Puis-je savoir lesquelles, s'il vous plaît Monsieur?
- Recommences, je te dirai.
"Sans autorisation ou sans demande contraire de votre part, ...
- non, il y a une erreur, me dites-vous. C'est sans autorisation ou demande....
"je ne dois pas laisser passer plus d'une heure sans répondre à votre sms.
- Là aussi: je me dois de vous en informer...
Mon Dieu, comme ces phrases sont torves et pleines de pièges... j'étais si persuadée de bien les connaître.
"Si je sais ou si je sens que je ne pourrai pas respecter cette règle, je devrai vous en informer au préalable en apportant une justification recevable à ce manquement."
- Voilà, ici aussi: je me dois et non je devrai.  Il s'agit de tes devoirs Mon Cœur..."


Le carnet est reposé, vous envisagez les pinces...

"Elles vous ont troublées, ces pinces, Ma. Je croyais que vous aviez un meilleur par coeur. Il va me falloir travailler cela!"

(à suivre)